Jeûner par curiosité : Le témoignage sincère de Maud

Témoignage de Maud

Découvrez le récit authentique de Maud, 33 ans, qui s'est lancée dans l'aventure du jeûne hydrique, poussée par une profonde curiosité et le désir d'opérer un "reset" pour son corps et son esprit. À travers son témoignage sincère, elle partage les défis de la descente alimentaire avec un passé de TCA, les symptômes rencontrés, l'organisation de ses journées au cœur des Pyrénées, l'expérience unique du spa en altitude, et les changements durables qu'elle envisage pour sa vitalité. Une source d'inspiration pour quiconque souhaite explorer les bienfaits du jeûne !

Quelles étaient tes motivations à jeûner ?

Je suis venue jeûner par curiosité principalement, et pour voir quels bienfaits le jeûne pouvait avoir sur ma santé. C'était une façon de faire une sorte de reset pour mon ventre, pour moi, et d'avoir un temps consacré à ma santé, à mon bien-être.

Comment s'est passée la descente alimentaire ?

La descente alimentaire a été un peu difficile. L'une des raisons pour lesquelles au début je craignais de jeûner, c'est le fait que j'ai un passé de troubles de conduite alimentaire. J'ai un peu paniqué au tout début de la descente alimentaire parce que je l'ai d'abord vu comme beaucoup de restrictions et ça m'a rappelé mon passé de régimes qui engendraient des crises d'hyperphagie. Mais finalement, grâce à l'accompagnement de Camille, j'ai compris qu'il n'y avait pas besoin d'être très stricte sur la première phase de la descente, qu'il fallait d’abord se détendre, commencer par couper les choses qui étaient les plus faciles pour moi. Donc j'ai adopté cette philosophie-là, en me disant « ce n'est pas grave si je ne fais pas tout exactement comme il le faut », que je pourrais toujours me rattraper après, qu’il fallait que ce soit très progressif. Finalement, je pense que ça m'a bien aidé à mieux passer le jeûne parce que j’ai réussi à faire en sorte que ma descente, qui n'était vraiment pas parfaite, le soit assez pour éviter trop de symptômes lors du jeûne.

Quels ont été tes symptômes durant la semaine de jeûne ?

Pendant le jeûne, j'ai eu des baisses d'énergie. Le symptôme principal que j'ai eu, c'était de la nausée, parce que j'avais une sorte d'acidité dans la bouche qui était assez constante. Tout au début du jeûne, j'avais l'impression d'avoir la bouche pâteuse, d'avoir cette nausée. Ça me rappelait un peu les lendemains de fête, les abus d'alcool très précisément. La baisse d’énergie, elle a assez fluctué. Je crois qu'au deuxième jour, j’avais encore pas mal la pêche, troisième aussi, mais que finalement, c'était le quatrième où j’ai eu beaucoup de difficultés. J'étais très peu en forme, j'avais beaucoup plus de nausées. Mais je me suis rendue compte aussi que c'était la veille de mes règles, donc je pense que ça a accentué ces symptômes-là. Il y a eu beaucoup de détox a priori puisque j'ai perdu beaucoup de poids chaque jour pendant tout le jeûne : plus d'un kilo quasiment par jour. Au total j'ai perdu 7 kilos je crois en 7 jours. Donc c'était assez intense. Je trouve que les symptômes, par rapport à tout le travail qui a été fait, n’étaient pas si importants.

Comment se sont déroulées tes journées ?

Les journées étaient assez rythmées. En fait, j'avais apporté beaucoup de choses pour m'occuper. Je pensais que j'allais avoir le temps d'apprendre deux langues étrangères, de lire dix livres et d’écrire. En fait, non, je me suis rendue compte qu'on avait pas mal d'activités. La journée était rythmée par les entretiens du matin, la balade, un temps pour soi, puis des moments d'échanges, un film éventuel. J'appréciais que tout ça, ce soit facultatif, optionnel, qu'on ait le choix, qu'on puisse choisir ce qui nous tente, ce qui nous fait envie sur le moment, mais qu'on n'avait pas besoin de se forcer. J'ai par exemple choisi de prendre toutes mes soirées pour moi, plutôt que de regarder le film. Et je trouvais que c'était un bon équilibre entre vie de groupe et les moments solitaires dont j'avais besoin.

Qu'as-tu pensé de l'environnement ?

J'adore l'environnement, c'est vrai que c'est très beau les montagnes, il y a beaucoup de couleurs différentes. C'est très agréable de pouvoir marcher en montagne. On est à proximité de plein de zones où on peut faire des balades vraiment sympa à tout moment de la journée. C'est toujours différent parce que les lumières sont différentes et en fonction de la météo aussi, ça change, c’est sympa. Et puis, c'est très calme. J'ai beaucoup apprécié le petit hameau, c’est très joli. Ça aide tout de suite à se détendre et il n’y a pas un bruit. Tous les matins, je me suis réveillée avec le chant des oiseaux.

Peux-tu parler du spa et sauna, à plus de 1500 m d'altitude ?

J'ai décidé de faire deux séances de spa au Somport. J’y suis montée en bus. Il y a, je crois, quatre bus par jour qui permettent d'y monter. La gare est à proximité du gîte, à moins de 10 minutes à pied, ce qui rend la chose très pratique. En moins d'une heure, on est rendu à Canfranc, puis au Somport, où il y a une zone pour pratiquer, normalement, le ski de fond et les raquettes. Comme il n'y avait pas de neige, on pouvait faire des randonnées à la place. Donc j'ai pu me balader. C'est un cadre vraiment magnifique avec plein de cascades, des montagnes enneigées tout autour. Il y avait quand même un peu de neige, donc c'était très agréable de pouvoir marcher dessus. Et dans cet espace, il y a un espace spa qui est privatisé. Vous pouvez réserver pour une heure, profiter du jacuzzi, du sauna, avec les douches froides juste après, et de la terrasse. Le jacuzzi est sur une terrasse en extérieur avec une vue sur la montagne, c’est magnifique. C'est très agréable, ça détend. J'ai même poussé jusqu'à prendre deux heures d'affilée de spa pour moi toute seule. En fait, ça rajoute une demi-heure parce que normalement, il y a une demi-heure de battement pour leur ménage. Donc, on a deux heures et demie. Le personnel est tellement sympathique que j'ai pu y aller plus tôt. J'avais plus de trois heures pour moi dans ce spa où j'ai pu me détendre, lire et profiter de l'équipement. Je recommande aussi pour ceux qui ont besoin d’avoir cette petite bulle à soi à un moment donné pendant le jeûne surtout que cette journée là, ce spa m'a aidé aussi à atténuer les symptômes et je trouvais que c'était bien de faire quelque chose pour moi, pour mon corps, pour le remercier de toute la détox qu'il peut faire.

Quels changements envisages-tu après le jeûne ?

Après le jeûne, je pense que je vais essayer d'adopter une alimentation plus saine grâce à tous les outils que j'ai pu prendre de ce stage, c’est-à-dire toutes les connaissances : les associations d'aliments, mieux comprendre la digestion... Et je pense que ces outils vont m'aider à la fois à avoir une alimentation plus saine, et pouvoir aussi mieux adapter les moments plaisir, les moments de restaurant, et de savoir ce que je peux choisir qui finalement ne va pas me rendre malade, ou me plomber l’estomac. Donc je trouve ça très utile, j'espère que je vais réussir à l’appliquer. Je pense que oui, dans une certaine mesure. Pas de manière parfaite, parce que je pense que c'est important pour moi, qui ait eu des troubles du comportement alimentaire, de ne pas chercher la perfection, chercher la restriction, mais plutôt une sorte d'adaptation au quotidien. Et savoir aussi que je peux me permettre de jeûner 24 heures le lendemain d'excès, parce qu'il y avait une fête et quelques excès alimentaires. Voilà, je trouve que c'est aussi un bel outil, ça permet de se remettre un petit peu à zéro, de reprendre de nouvelles habitudes, donc je compte là-dessus. C’est difficile de dire si je tiendrai sur la durée ou pas, mais justement, je veux ne pas être dans le tout ou rien. Donc l'idée, c'est que je mets les choses en place progressivement, de nouvelles habitudes, et si j'en dévie, j'ai toujours l'occasion à un moment donné de les remettre en place, puisque je l'aurais déjà fait : je suis capable de le faire.

As-tu un message pour quelqu'un qui n'a jamais jeûné ?

Je pense que c'est important de ne pas avoir peur. Il faut se renseigner avant, poser toutes ces questions qui pourraient être des leviers d'inquiétude. c'est important aussi de bien prendre en compte la phase de descente alimentaire, sans trop se restreindre pour ne pas être dans ces abus aussi de restrictions. Donc, de le faire progressivement et puis surtout de s'écouter. Je pense que c'est une expérience qui est très intéressante, enrichissante et qui n’a que des bienfaits. C'est important d'essayer, pour voir si ça nous convient ou pas.

Le mot de la fin ?

Moi, mon mot pour 2024, c'est le mot « arc-en-ciel », avec l'idée que j'avais l'intention de mettre l'arc-en-ciel à la fois dans mon assiette, dans ma vie et que ça puisse m'aider à atteindre la santé. Je trouve que le jeûne, ça correspond tout à fait à ce côté « arc-en-ciel », parce qu'on peut profiter un peu plus de tous nos sens qui sont assez décuplés pour apprécier les couleurs de la nature, les odeurs, toutes les petites découvertes, et ensuite, surtout, la reprise alimentaire. Là, on peut repartir sur cet aspect « arc-en-ciel » avec tous les fruits et légumes qui ont plein de couleurs, faire des belles associations pour des jus. Le jeûne, pour moi, ça reste dans cette lignée de l'arc-en-ciel.